Prostatite

La prostatite est une maladie inflammatoire de la prostate (prostate) chez l'homme, qui a un impact négatif sur la fonction sexuelle et le processus de miction. Des douleurs au périnée, à l'aine, au bas du dos et dans la région pelvienne, des troubles urodynamiques (écoulement d'urine) peuvent indiquer la présence d'une prostatite. La prostatite non traitée en temps opportun peut provoquer l'infertilité masculine et le cancer de la prostate.

C'est l'une des affections masculines les plus courantes, nécessitant une attention particulière et un traitement systémique compétent. C'est cette approche pour résoudre le problème de la prostatite que vous trouverez dans le service urologique d'une clinique professionnelle. Des urologues-andrologues hautement qualifiés traitent avec succès la prostatite aiguë et chronique depuis de nombreuses années. Une thérapie complexe, une attitude attentive et une approche individuelle de chaque cas conduisent inévitablement les patients à la guérison et à une rémission stable à long terme.

Prévalence

La prostatite se classe au 5e rang des 20 principaux diagnostics urologiques. On pense qu'à l'âge de 30 ans, 30% de la population masculine souffre de prostatite, à 40 ans - 40%, et après 50 ans, presque tous les hommes portent d'une manière ou d'une autre le fardeau de cette maladie. Et si jusqu'à 35 ans une prostatite principalement infectieuse est enregistrée, alors à un âge plus avancé, la forme non infectieuse prévaut et, en général, elle est diagnostiquée plusieurs fois plus souvent que l'inflammation bactérienne de la prostate.

Anatomie et physiologie de la prostate

La prostate (prostate) est située dans la partie inférieure avant du petit bassin sous la vessie. Il est constitué de tissu musculaire glandulaire et lisse, entouré d'une capsule fibreuse. L'urètre traverse le corps de la prostate depuis la vessie, dans laquelle s'ouvrent les canaux éjaculateurs.

La prostate est un organe hormono-dépendant. Il se forme et fonctionne sous l'influence d'hormones mâles - les androgènes. La testostérone joue un rôle clé dans ce processus.

La prostate est associée au tubercule séminal, qui agit comme une valve pour le canal éjaculateur. Dans le cadre du système reproducteur masculin, la prostate affecte l'érection, l'éjaculation et l'orgasme. Les nerfs responsables de l'érection traversent la glande. Dans l'évolution chronique de la maladie, ils sont impliqués dans le processus inflammatoire et la dysfonction érectile se développe.

La prostate produit un secret qui fait partie du sperme. Il crée des conditions favorables à l'activité des spermatozoïdes. Par conséquent, avec un dysfonctionnement chronique de la glande, une infertilité masculine peut être observée.

Pathogénèse

Il y a deux raisons principales pour le développement de la prostatite :

• stagnation de la sécrétion de la prostate dans le contexte de troubles circulatoires et d'écoulement lymphatique dans la glande elle-même et les organes voisins;
• microflore pathogène et conditionnellement pathogène.

La prostatite aiguë est généralement associée à une infection du tissu prostatique. Mais, en règle générale, les deux facteurs sont interdépendants et créent ensemble un cercle vicieux qui rend difficile le traitement de la prostatite.

La prostate enflammée devient douloureuse. La douleur peut être ressentie dans le périnée, l'aine, le bassin, le bas du dos. Elle augmente fortement à la palpation lors du toucher rectal ou de la défécation.

La prostate augmente de taille, resserrant l'urètre. Ainsi, l'évacuation de l'urine de la vessie devient difficile. Le jet d'urine devient faible. Le patient doit forcer les muscles abdominaux pour que l'acte d'uriner ait lieu. Dans les cas aigus, il existe parfois une obstruction des voies urinaires, et une rétention aiguë d'urine.

L'inflammation entraîne une violation de l'écoulement du jus de la prostate et de sa stagnation. L'œdème qui en résulte perturbe les processus de métabolisme cellulaire et de respiration dans la glande. Cela crée les conditions de la chronisation du processus. Avec la prostatite prolongée, les organes voisins peuvent également devenir enflammés: le tubercule séminal, les glandes de Cooper, les vésicules séminales. La forme chronique de la maladie est associée au risque de développer une infertilité masculine, un adénome et un cancer de la prostate.

Ces dernières années, il a été constaté que dans 70 à 80% des cas, la prostatite survient en raison de processus stagnants dans la glande. Les troubles veineux sont moins fréquents, mais ils provoquent également des prostatites, surtout s'ils s'accompagnent d'hémorroïdes et de varicocèle à gauche (expansion de la veine testiculaire).

Classification

Les National Institutes of Health américains identifient 4 catégories de prostatite :

• Prostatite aiguë (Catégorie I)
• Prostatite bactérienne chronique (Catégorie II)
• Prostatite chronique / Syndrome de douleur pelvienne chronique (Catégorie III)
• Prostatite chronique asymptomatique (Catégorie IV)

En raison de l'apparition de la prostatite est divisée en deux types:

• non infectieux
• Infectieux

Le processus inflammatoire peut se développer rapidement, accompagné de symptômes vifs (stade aigu), ou lentement avec des symptômes progressivement croissants effacés.

Prostatite non infectieusedans la plupart des cas, il est associé à une stagnation de la sécrétion de la prostate et à une altération de la circulation sanguine et du flux lymphatique dans la glande elle-même et les organes voisins.

Prostatite infectieusese développe en raison de la pénétration de la microflore pathogène ou conditionnellement pathogène dans les tissus de la prostate: bactéries, virus, champignons. L'infection peut pénétrer dans la prostate de différentes manières :

• Urinogénique (ascendant) : la porte d'entrée est l'urètre. Il convient de noter que l'infection peut également se propager en aval, par exemple avec une pyélonéphrite purulente (maladie rénale) et d'autres maladies inflammatoires des voies urinaires.
• Lymphogène : l'infection des organes pelviens voisins peut pénétrer dans la prostate par la lymphe en raison d'une inflammation du rectum (proctite) ou de la vessie (cystite), ainsi que des veines hémorroïdaires infectées.
• Hématogène (par voie sanguine) : due à la présence dans l'organisme de foyers d'infection chronique (amygdalite, dents cariées) ou de complications d'infections aiguës (grippe, infections respiratoires aiguës, amygdalite, etc. ).

Les agents responsables les plus courants de la prostatite sont :

• bactéries : E. coli, Proteus, gardnerella (gram-négatif) ; staphylocoques, streptocoques (gram-positifs);
• virus (grippe, herpès, cytomégalovirus, agents pathogènes ARVI);
• mycoplasme;
• chlamydia;
• flore spécifique (gonocoque, Trichomonas, Mycobacterium tuberculosis).

De par la nature du cours, la prostatite survient:

• Épicé
• Chronique

Prostatite aiguëse produit généralement sous l'influence d'une microflore pathogène (conditionnellement pathogène) en présence de facteurs prédisposants. Il a un cours rapide et des symptômes prononcés. S'il n'est pas guéri à temps, un processus purulent peut se développer, entraînant la fonte des tissus de la prostate. Avec un traitement inapproprié, la prostatite aiguë devient souvent chronique.

Prostatite chroniquea un cours plus doux, des symptômes effacés. Cependant, il peut s'aggraver de temps en temps, puis les symptômes correspondront à un processus aigu. Dans le même temps, une rémission complète entre les exacerbations ne se produit pas toujours et le patient peut constamment ressentir une gêne. La prostatite chronique peut entraîner l'impuissance, l'infertilité masculine, l'adénome ou le cancer de la prostate.

Il existe une forme chronique asymptomatique de la maladie, lorsque le patient ne se plaint pas, mais il y a une quantité accrue d'éléments purulents (leucocytes) dans la sécrétion de la prostate.

Complications

Sans traitement approprié, le processus inflammatoire peut entraîner une fusion purulente des tissus prostatiques. De plus, l'inflammation peut se propager aux organes voisins : tubercule séminal, glandes de Cooper, vésicules séminales, urètre. En conséquence, les complications suivantes peuvent survenir :

• abcès de la prostate
• Sclérose / fibrose de la prostate (le tissu fonctionnel de la glande est remplacé par du tissu conjonctif)
• kystes de la prostate
• calculs de la prostate
• Vésiculite (inflammation des vésicules séminales)
• Colliculite (inflammation du tubercule séminal)
• Epididymoorchite (inflammation des testicules et de leurs appendices)
• Urétrite postérieure
• Dysfonction érectile / impuissance
• Trouble de l'éjaculation
• Infertilité
• Adénome prostatique
• Cancer de la prostate

Les symptômes

Différentes formes de prostatite ont leurs propres caractéristiques d'évolution et de gravité des symptômes. En général, la prostatite se caractérise par les manifestations suivantes :

• Douleur dans l'aine, le bas du dos, le périnée (peut irradier le long du cordon spermatique).
• La douleur augmente avec la défécation, le toucher rectal.
• Violation de l'urodynamique (miction fréquente, rétention urinaire, difficulté à uriner, flux faible, vidange incomplète de la vessie).
• Prostatorrhée (sécrétion involontaire de suc prostatique, surtout le matin et pendant les selles).
• Troubles de la fonction sexuelle (diminution de la libido, dysfonction érectile, infertilité).

Symptômes de la prostatite aiguë

• Montée en température à 39-40 degrés
• Rétention urinaire aiguë
• Intoxication générale
• Leucocyturie, protéines et mucus dans les urines
• Sang dans les urines et le sperme
• Hyperleucocytose dans la sécrétion prostatique
• Hypoéchogénicité et élargissement de la glande, augmentation du flux sanguin selon les ultrasons

Symptômes de la prostatite chronique

• La température corporelle n'est généralement pas supérieure à 37 ° C
• Les sensations de douleur sont atténuées et lissées
• Écoulement de l'urètre pendant les selles
• Troubles de la miction
• Diminution de la libido
• dysérection
• Troubles de l'éjaculation (éjaculation précoce ou retardée)

Les raisons

Les principales raisons du développement de la prostatite sont les infections et la stagnation de la sécrétion de la prostate. Les facteurs suivants contribuent à l'apparition de la prostatite :

• Infections et flore opportuniste à immunité affaiblie
• Hypodynamie
• "Travail sédentaire
• Abstinence sexuelle prolongée
• Coït interrompu (avec éjaculation retardée)
• Activité sexuelle excessive entraînant un épuisement des glandes
• L'abus d'alcool
• Diminution de l'immunité locale (hypothermie, utilisation d'immunosuppresseurs, immunodéficience, maladies auto-immunes)
• Blessures des organes pelviens
• Manipulations sur la prostate et les organes voisins (biopsie prostatique, chirurgie, cathétérisme, cystoscopie, etc. )
• Diarrhée chronique ou constipation

Diagnostique

Pour détecter la prostatite, de nombreuses méthodes sont utilisées, qui peuvent être divisées en 3 groupes: toucher rectal, tests de laboratoire et méthodes instrumentales.

Toucher rectal numériquemenée par un urologue-andrologue après une conversation avec le patient. Cette méthode vous permet d'évaluer la taille, la forme et certaines caractéristiques de la structure de la prostate. Si la taille de la prostate est agrandie et que la procédure elle-même est douloureuse pour le patient, le médecin peut diagnostiquer au préalable une prostatite.

Si le cas n'est pas aigu, le médecin peut procéder à un massage de la prostate lors de l'examen afin d'obtenir la sécrétion prostatique, dont l'étude est un maillon important dans le diagnostic de la prostatite. En cas de suspicion de prostatite bactérienne aiguë, le massage de la prostate est contre-indiqué: une telle manipulation peut entraîner la propagation de l'agent pathogène et un empoisonnement du sang.

Pour clarifier le diagnostic, le patient sera invité à subirrecherche instrumentale, tel que:

• examen échographique transrectal de la prostate et des organes pelviens (révèle les caractéristiques structurelles, la présence d'inflammation et de foyers purulents, de calculs, de kystes et d'autres néoplasmes);
• dopplerographie (caractéristiques du flux sanguin dans la glande);
• débitmétrie urinaire (détermination de la vitesse et de l'heure de l'acte d'uriner);
• imagerie par résonance magnétique des organes pelviens (une étude très informative et sûre qui permet un diagnostic différentiel avec d'autres maladies).

Si nécessaire, un diagnostic des organes voisins du système génito-urinaire est effectué: urétéroscopie, urétrographie et urétrocystographie.

Recherche en laboratoiresont une composante nécessaire du diagnostic de la prostatite :

• Analyse d'urine (avant et après massage de la prostate)
• Analyse sanguine générale
• Test sanguin pour les protéines de la phase aiguë de l'inflammation (protéine C-réactive, etc. )
• Examen microscopique de la sécrétion de la prostate après son massage au doigt
• Examen microscopique d'un grattage de l'urètre
• Spermogramme (cytologie et biochimie du sperme)
• Culture des urines, des sécrétions prostatiques et du sperme
• Détermination de l'antigène prostatique spécifique (PSA)
• Biopsie par ponction de la prostate et examen histologique des tissus glandulaires

Les deux dernières études sont nécessaires pour exclure un cancer de la prostate ou un adénome.

Le moderne a une excellente base de diagnostic très informative. Les urologues ont une vaste expérience dans le diagnostic et le traitement avec succès de diverses formes de prostatite, et le statut d'une clinique multidisciplinaire vous permet d'utiliser les services de spécialistes connexes. Le centre médical a développé des packages de recherche qui incluent tous les types de diagnostics nécessaires à un prix très attractif.

Traitement

Le traitement de la prostatite n'est pas une tâche facile. Cela nécessite une approche réfléchie et intégrée. Le protocole de traitement de cette maladie comprend la pharmacothérapie et la physiothérapie, dans certains cas, une intervention chirurgicale est nécessaire.

Thérapie médicale

Cela implique l'utilisation des médicaments suivants:

• Antibiotiques (après avoir déterminé leur sensibilité)
• Antiseptiques (localement)
• Préparations vasculaires (amélioration de la microcirculation dans la prostate)
• Anti-inflammatoires non stéroïdiens
• Bloqueurs alpha-1-adrénergiques (en violation de la miction)
• Préparations enzymatiques (éclaircissent le secret de la prostate, stimulent le système immunitaire, soulagent l'inflammation)
• Immunomodulateurs
• Antidépresseurs

Traitement de physiothérapie

• Stimulation électrique de la prostate (électrophorèse, galvanisation, exposition pulsée)
• Vibromassage
• Thérapie au laser avec un capteur rectal (pour la prostatite chronique)

Dans la prostatite chronique, le massage de la prostate peut être utilisé comme procédure de traitement. Au stade aigu de la maladie, cette manipulation n'est pas effectuée afin d'éviter la propagation de l'infection et de la septicémie.

Traitement chirurgical

La chirurgie de la prostatite est rarement pratiquée. Un tel besoin se pose en cas de suppuration sévère des tissus de la prostate, d'absence de dynamique positive pour le traitement médicamenteux et d'un élargissement pathologique de la prostate qui bloque l'urètre.

Prévoir

Avec un diagnostic précoce et un traitement adéquat, la prostatite aiguë peut être vaincue. Cependant, assez souvent, la chronisation du processus se produit même avec une thérapie correcte et opportune.

Avec un traitement inapproprié et le non-respect des conditions de traitement (c'est plusieurs mois), la maladie prend généralement une évolution chronique. La prostatite chronique affecte grandement la qualité de vie d'un homme, car non seulement la fonction urinaire, mais aussi la fonction sexuelle en souffre. Dans 30% des cas, on observe une dysfonction érectile, une perte d'acuité orgasmique, des problèmes d'éjaculation et une infertilité. Il est totalement impossible de guérir la prostatite chronique, mais avec la bonne approche, vous pouvez obtenir une rémission stable.

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Prévention de la prostatite

• Choisissez des rapports sexuels protégés pour éviter les infections sexuellement transmissibles (IST)
• Soutenir le système immunitaire (vitamines, alimentation saine, prévention de la dysbactériose, antibiothérapie raisonnable, etc. )
• Éviter l'hypothermie
• Mener une vie active
• Avoir des relations sexuelles régulières, si possible, avec un seul partenaire (pour éviter la congestion de la prostate et les IST)
• Évitez le coït interrompu (cela éliminera la stase du sperme)
• Consultez un urologue une fois par an à titre préventif et 2 fois par an si vous avez plus de 50 ans ou si vous avez des antécédents de maladie de la prostate.

Questions fréquemment posées

Dans quelle mesure le test PSA est-il informatif pour diagnostiquer la prostatite ?

L'antigène prostatique spécifique (PSA) est un marqueur du cancer de la prostate. On sait que, dans certains cas, le cancer de la prostate présente un tableau clinique similaire aux manifestations de la prostatite. Par conséquent, le test PSA est utilisé pour le diagnostic différentiel entre ces deux maladies. Cependant, ne misez pas sur PSA. Cet antigène augmente également avec l'adénome de la prostate - une croissance bénigne du tissu glandulaire. Avec la prostatite, les niveaux de PSA peuvent également augmenter pendant les périodes d'inflammation active. En phase de rémission, il diminue. Par conséquent, le PSA ne peut pas être utilisé comme preuve inconditionnelle du cancer de la prostate ou de la prostatite.

Pourquoi la prostatite est-elle difficile à traiter?

Les capillaires de la prostate ont une structure spéciale qui crée une barrière hématoprostatique. Cela rend difficile la pénétration de certains types d'antibiotiques dans les tissus de la glande. De plus, les micro-organismes ont tendance à former des biofilms qui les protègent de manière fiable de l'action des agents antibactériens. Par conséquent, les protocoles modernes de traitement de la prostatite incluent nécessairement des enzymes protéolytiques capables de détruire les biofilms. Les bactéries deviennent vulnérables et les antibiotiques fonctionnent plus efficacement. La prostatite chronique la plus obstinément traitée, dont une caractéristique clé est une grande variété de microflore dans la culture. Dans environ 50% des cas, Enterococcus faecalis est semé, résistant à tous les aminosides et céphalosporines. Cela réduit la liste des agents antimicrobiens efficaces, ce qui complique également le traitement.